ONG DESIR D'AVENIR

Il y’a 30 ans..

Si je devrais choisir un seul personnage en regardant les hommes et les femmes qui ont marqué le 20 ème siècle , j’aurais sans aucun doute choisi Nelson Mandela, ma rencontre avec sa révolte et son combat exprime à bien des égards une bonne part de l’endurance, de la persévérance dont on me crédite.
Il y’a 30 ans, ce 11 février 1990 en Afrique du Sud était libéré le plus ancien et célèbre des prisonniers politiques : Nelson Mandela, après avoir passé 27 ans emprisonnés dans des conditions d’une extrême dureté.

Ce soir, je voudrais partager avec vous un des épisodes des plus marquants de sa vie quand il a dû repousser l’infâme marché que le gouvernement de l’apartheid lui avait proposé en 1976 : reddition contre libération.
Essayons de nous représenter la cruauté de ce piège qui lui fut tendu. Aurait-on eu ce courage inimaginable ? J’avoue pour ma part que je ne croit pas. C’est pourquoi le courage de Nelson Mandela est comme une exigence, une lumière, qui nous invite à ne pas faiblir.

Je m’adresse à vous Nelson Mandela

Île de Robben Island, 1976

En 1976, vous venez, Nelson Mandela, de passer 14 ans en prison et vous ne savez pas que vous allez y passer quinze ans de plus.
14 ans, c’est à peu près l’âge de votre dernière fille, qui est née lorsque les menottes froides mordaient déja vos poignets.
Sur ces 14 années vous venez d’en passer 12 dans un bagne atroce.
Chaque jour, depuis douze ans, vous accomplissez une série de travaux forcés, humiliants.
Vous êtes retenu dans un lieu de détention sinistre, telle une larme de terre échappée à l’Afrique, perdu entre le continent et le pôle lointain.
Vous n’avez pas pu enterrez votre fils quand il est mort.
Vous ne voyez pas votre femme.
Vous recevez, comme seul contact d’avec l’extérieur, une lettre tous les six mois, quand vos geôliers se montrent cléments.
C’est l’eau salée de l’Atlantique dont vous devez vous servir pour laver votre corps déja si brisé.
Vous n’avez pas de lit. Vous dormez par terre.
Parmis tous les prisonniers présent sur l’île, vous êtes le plus méprisé: catégorie de noir, en plus d’être condamnés politiques.
Pourtant vous avez eu une vie riche, intense : jeunesse heureuse, carrière fulgurante, l’honneur éclatant de s’être révolté.
À présent l’existance d’une vie que personne n’envirait.
À 58 ans, il vous reste peut-être 15 ans à vivre. 15 ans où vous pourriez voir grandir vos enfants, et vous reposer un peu de vos efforts. 15 ans au soleil, 15 ans ça paraît énorme, quand on est dans votre cellule, depuis 12 ans.

En ce jour de 1976, pourtant quand un ministre du gouvernement de l’Afrique du Sud, un de ces Afrikaners qui ont mis en place ce système de ségrégation: L’apartheid contre lequel vous vous battez depuis déja bientôt 30 ans, un ministre donc vient vous voir et vous dit : NESLSON MANDELA VOUS ÊTES LIBRE.
ALors j’imagine, vous imaginez tout : Winkie, votre femme, vos enfants, votre bonheur..
Libre vraiment ?

En réalité, c’est un marché de dupes: c’est votre silence, que l’on vient acheter. C’est votre combat, qu’on veut étouffer. C’est votre courage que l’on veut monnayer.
Mais 15 ans à vivre, n’est-ce pas suffisant, pour vous renier ? Contre un seul moment de faiblesse, 10 000 autres de bonheur ?
Et pourtant Nelson mandela vous dites : NON.
Vous dites NON au ministre, en 1976, après 15 ans de prison, comme vous direz NON, encore, 09 ans plus tard, quand votre fille lira au monde entier vos discours de refus.

Comment Mandela a-t-il trouver la force de dire NON ?
Il aurait pu accepter, sans pour autant être traître, mais simplement père, mari faillible. Mais il ose le NON !

Je penses en étant convaincu qu’a ce moment la force qui guide Nelson Mandela c’est sa liberté de conscience et de chosir.
Ce choix est en effet un acte de liberté.
Ce n’est plus le geôlier qui dicte ses conditions, c’est le prisonnier qui s’arroge la liberté de les repousser.
La victoire, surtout morale et politique, c’est lui qui la remporte. Le prix est lourd, effrayant même mais il préserve ainsi l’avenir d’un combat auquel il a tout sacrifié.

C’est à ces minutes, en 1976, face au ministre venu lui faire signer le pacte du diable, dans sa minuscule cellule de Robben Island où déja 12 années de souffrance se sont déja évaporées au soleil de l’Atlantique que je pense ce soir en écrivant ce texte et en le partageant avec vous. Et ce qui m’impressionne tout autant c’est l’après-prison car pour ces presque 30 ans de cachot, de solitude, de claustration et de malheur, Mandela n’a pas cédé à l’esprit de vengeance, au contraire il s’appuiera sur la Fraternité et l’égalité pour rebâtir l’Afrique du Sud.

Thank You Nelson Mandela.

Hussein.

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