ONG DESIR D'AVENIR

Pays des cèdres millénaires, de l’Orient chatoyant, à qui jadis on donna le surnom de « Suisse du Moyen-Orient », le Liban est à nouveau dans les tourments de la tempête et les frères ennemis, citoyens d’une même Nation, pourtant frères de sang, fourbissent leurs armes. La politique prend une fois de plus le peuple en otage. Une partie de la population libanaise tient le Hezbollah directement responsable de la double explosion qui a endeuillé Beyrouth le 4 août dernier ; les manifestations du 8 août ont été marquées par de nombreux slogans contre le parti, et une poupée de papier à l’effigie d’Hassan Nasrallah a été pendue en place publique, aux côtés d’autres marionnettes représentant différents zaïms (Mot arabe signifiant chef charismatique, chef de guerre), une scène inimaginable il y a quelques mois encore.

Pourquoi l’indexe-on principalement, est ce par ce que paradoxalement c’est le plus fort ?Le hezbollah n’est pas celui qui bénéficie de ce système, ni n’a contribué à le mettre en place, par contre le protège t-il ? J’en doute mais une chose est clair c’est qu’il rechigne à l’idée d’un changement totale.

AVANCER SANS BOUGER.

Tout a commencé ou recommencé, car le Liban vit au gré des crises qui le traverse depuis la révolution de 1975 avec l’effondrement économique du pays dont nombre de Libanais rendent le Hezbollah responsable car il aurait contribué à éloigner le pays de ses principaux alliés et créanciers (les pays du golf notamment) sur la scène internationale et à en faire une cible de la politique américaine contre l’Iran. Le parti chiite n’est peut-être pas directement responsable de la dette colossale qui a mis le pays des Cèdres à genoux mais a joué la politique de l’autruche quand la corruption enflammait le pays tout entier ! Parce qu’il avait ses propres circuits financiers, le Hezbollah est resté pendant des années à l’écart du jeu du système de montages financiers frauduleux consistant à rémunérer les investissements des clients par les fonds procurés par les nouveaux entrants ; ce qui permit de financer l’État et de faire la fortune des banques. Tout se passa bien tant que de nouveaux investisseurs injectèrent de l’argent. L’économie libanaise survivait. Accusé de toutes parts, et aujourd’hui ouvertement critiqué, le parti chiite fait le dos rond. Les derniers mois ont été particulièrement difficiles pour un parti dont la toute-puissance est beaucoup plus souvent forte de la faiblesse de ses adversaires. La révolution a bousculé le parti. La crise économique l’a secoué, tout comme ce fut un séisme dans les autres factions. L’environnement géopolitique lui est de plus en plus défavorable. La pression américaine contre l’Iran lui a fait perdre une grande partie de ses rentrées d’argent – au moins la moitié, estiment les analystes. Ses alliés, le Courant patriotique libre (CPL) et Amal, sont rejetés par la rue et ont, surtout pour Amal, une très mauvaise réputation au sein même de la base du Hezbollah. Malgré tout cela, son Secrétaire général, Hassan Nasrallah, ne lâche rien, et surtout pas ses deux alliés, alors même que ceux-ci sont aujourd’hui les principaux obstacles à l’implémentation des réformes. Le chef du parti joue au contraire à fond la carte du « nous » contre les « autres ». C’était le sens de son dernier discours, le vendredi 13 août, où il a menacé à demi-mots les partisans du changement d’une guerre civile et a exposé les grandes lignes de sa politique : un gouvernement d’union nationale autrement dit, plus ou moins un retour à la période pré-révolutionnaire , celui-là même qui explique l’impossible gouvernance au Liban, plutôt que de se mettre en retrait et de laisser des indépendants neutres gérer les dossiers les plus urgents. « Nous considérons qu’il n’y a pas de personnalités neutres », a tranché Hassan Nasrallah.

FAISEUR DE ROIS.

Si le Hezbollah n’est pas le parti majoritaire au sein de l’État, ses alliés, par contre, sont aux manettes du pouvoir et c’est pourtant bien Hassan Nasrallah qui tient coûte que coûte et au prix du sang versé du peuple maintenir ce système de corruption. Il n’en devrait pas, lui un homme digne, passionnée et au passée et présent de résistant ne devrait surtout pas appuyer la mafia politique Libanaise. Un état laïc et civil, ramènerait le Liban sur la scène des pays prospère et fier, et rejoindront et compléterons la vision du Hezbollah : une nation forte et indépendante.

Aujourd’hui, au Liban, de plus en plus de jeunes sont exaspérés et n’en peuvent plus de la corruption du clientélisme, de la dévaluation spectaculaire de leur monnaie, du chômage qui les laisse sans avenir, sans espoir. La jeunesse et le peuple massivement sorti dans les rues pour manifester leur souffrance et leur colère se battent pour un État laïc et civil sans système de répartition en fonction des différents courants religieux qui depuis des décennies, gangrenés par la corruption, ont mené le Liban à sa perte et n’ont fait prospérer que les médiocres.

Il nous appartient d’être les acteurs de notre histoire. Les Libanais se révoltent contre ceux qui par la politique, pour le pouvoir, sont prêts à commettre le pire ; cette soif de pouvoir qui, dans le fond, a toujours hanté l’esprit des Hommes du plus lointain des âges jusqu’à nos jours encore ; ce pouvoir qui laisse tels qu’ils sont les Hommes de peu et ne grandit que les Grands. Malgré les progrès de la civilisation, l’Homme moderne qui vit dans des gratte-ciels, qui vole haut dans les cieux, qui sillonne les océans et marche sur des planètes à des années-lumière de la terre, et bien, cet Homme-là est-il vraiment différent de celui des cavernes et des âges farouches dans ses rapports avec la force et le pouvoir ?

Hussein.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ensemble, faisons une différence en soutenant notre ONG via PayPal pour apporter un changement positif aux vies que nous touchons chaque jour.

Faites un Don via Orange money ou Wave

+225 07 47 98 27 41